![]() 38h30 de vol aller retour et 3400 miles nautiques soit 6262 km! |
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SUR LES TRACES D'AIR ORIENT : MISSION REUSSIE ! par Serge BOICHOT | Impressions personnelles. par Philippe SILVY |
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Au
contraire de mes deux camarades pilotes confirmés, je ne suis pilote breveté
que depuis le mois de novembre dernier. Je réalise aujourd'hui après avoir
rejoint mes Hautes-Alpes natales que je n'avais pas bien mesuré la taille
du défi que Serge BOICHOT m'a proposé en m'invitant à participer à ce raid
aérien sur les traces d'Air Orient en tant que photographe et concepteur
du site Internet perso.wanadoo.fr/gap.air.orient Immédiatement séduit par
le projet, j'ai tenté d'y impliquer des élèves des classes élémentaires
des Hautes-Alpes, des Lycées Français de New York et de Washington. Grâce
à l'accord de l'Inspecteur d'Académie et à mon métier d'instituteur, des
exposés et des dessins d'avion ont rapidement intégré les pages du site
et j'espère bien continuer à recevoir des créations personnelles. Le fils
d'un mécanicien basé à l'hydrobase AULO de Corfou Govino de 1929 à 1936
nous a même contactés, heureux de lire un témoignage des exploits de son
père et prêt à nous fournir son témoignage. Si j'ai pu lire et découvrir
les exploits de ces aventuriers du début du siècle à travers les revues
aéronautiques que nous avons utilisées pour documenter le site, je crois
avoir aujourd'hui touché de beaucoup plus près leurs sensations. L'importance
de chaque détail tant dans la préparation de l'appareil et du matériel de
vol que dans l'organisation intérieure dans cet espace exigu est prépondérante.
Il faut être efficace en l'air mais aussi au sol où les démarches administratives
: paiement de la taxe d'aéroport et contrôles des douanes, le ravitaillement
en carburant, la consultation de la météo dans des salles d'opérations et
le dépôt des plans de vol sont autant d'obstacles à effacer avant de reprendre
le cours du voyage. Des obstacles répétés à chaque atterrissage avec des
nationalités différentes, pour la plupart européennes, et donc des individus
le plus souvent agréables et prêts à nous aider. L'homme ou la femme qui
nous accueille après une traversée de trois heures suspendus aux ailes de
notre minuscule Piper prend vite des allures de sauveur. Vincent m'avait
dit qu'on pouvait perdre plus de temps au sol qu'en l'air et les files d'attente
à Rhodes de retraités scandinaves rentrant de vacances l'ont vérifié. Je
me souviens aussi d'un Serge pragmatique, consultant sa montre à l'ombre
de l'aile de l'avion comme il l'a fait tant de fois en vol pour déclencher
son chronomètre et vérifier les indications de nos appareils de vol sur
la carte que lisait Vincent. une borne chronologique rythmant notre voyage.
Un voyage superbe pour l'exploit sportif et la quantité de pilotage qu'il
représente mais aussi pour les paysages traversés. Du bleu des traversées
maritimes au jaune des côtes de Chypre et du Liban, les rouge, vert et blanc
des îles grecques ou Croates sont imprimés dans mes lunettes de soleil.
Le goût des pattes italiennes, du giros grec et de l'humus libanais l'est
dans mon palais et la musique chypriote du mariage célébré à Paphos dans
notre hôtel dans mes oreilles. Comblé, j'ai aussi eu la chance de piloter
moi-même à l'arrivée sous le soleil couchant de Corfou et après les inondations
en Italie sur la plaine du Pô, laissant pour quelques heures l'œil de mon
appareil dans les mains de Serge, tentant de lutter contre la hâte de rentrer
trop vite et de prendre trop de risques. Aujourd'hui posé à Gap je me souviens
donc, je raconte et le voyage continue, à travers le site Internet certes
mais aussi dans ma mémoire car ces rencontres et ces paysages ne sont pas
prêts de s'effacer. Philippe SILVY le samedi 8 mai 2004 |
Nous sommes rentrés jeudi 6 mai au
soir à la tombée de la nuit. |
Nous avons pu enfin passer cette barrière
orageuse qui nous avait immobililisés deux jours à Riminy
en Italie.
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Dimanche 25 avril: Lundi 26 avril: |
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Mardi 27 avril Dès l'aube, en route pour le Liban. |
Les étiquettes de la compagnie Air Orient repèrent nos bagages. |
Mardi 27 avril Gap- Ajaccio - Salerne. Les orages nous arrêtent. |
Mercredi 28 avril Salerne - Corfou - Athènes - Rhodes. Nous atteignons Rhodes à la tombée de la nuit après une halte forcée sur Athènes. |
Jeudi 29 avril Rhodes - Chypre (Larnaca) - Beyrouth Rencontre avec Georges notre sympathique et efficace contact à Beyrouth |
Vendredi 30 avril une journée de repos
à Beyrouth ville de contrastes. |
Samedi 1er mai Beyrouth - Chypre (Paphos) Des grains sur la Méditerranée compromettent la traversée sur Rhodes |
Dimanche 2 mai Paphos - Rhodes - Mykonos - Corfou Le temps est de nouveau clément. Les île grecques défilent jusqu'au soir. |
Lundi 3 mai Corfou - Split - Zadar (Croatie) - Riminy La plus belle journée sur la côte est de l'Adriatique. |
Mardi 4 mai mercredi 5 mai Scotchés à Riminy Les inondations dépriment l'Italie |
Jeudi 6 mai Riminy - Ravenna - Borgio di Julia - Voghera - Cannes - Gap Après un demi tour face aux nuages. Nous cheminons dans la plaine du Po, les orages barrent les montagnes et l'accès à la mer, jusqu'à une percée sur Albenga. |
Le retour Cannes - Gap se déroule sans encombre et la neige des sommets nous acceuille. |
Déchargement au pied de Céúze à la tombée de la nuit. | La boucle est bouclée. |
Bientôt plus de détail et des photos:
étape par étape, les informations techniques, les détails
météo et nous l'espérons votre participation... Le témoignage du fils d'un des mécaniciens basé près de Corfou pendant l'époque de la ligne d'Air Orient. |
Philippe SILVY |